Noël en famille

By Les passions de Meline - décembre 15, 2022

Bonjour !

La fin de semaine va vite arriver tout comme Noël dans un peu plus d'une semaine. Mais, au chalet, une pause s'impose. La neige a tellement envie le paysage que sortir est devenu compliqué. Je me suis équipé d'un bon thé, d'un plaid tartan d'un bon gros coussin et je m'installe au coin de la cheminée près de la fenêtre pour continuer de regarder les flocons tomber. Les musiques de Noël se succèdent et je pars dans un autre monde.


*****

Benoit est juste sur le pas de ma porte. Quentin n’a pas le temps de faire un pas en arrière qu’il reçoit un coup de poing. Assistant à toute la scène près de Quentin, je hurle :
- Mais c’est quoi ton problème sérieux, en tenant Quentin par le bras pour le diriger vers le canapé.
Mon frère n’est pas de cet avis et commence à m’attraper pour m’éloigner de Quentin mais je l’en empêche en allant plus vite que lui.

J’entends Benoit soufflé comme un bœuf et il semble énervé comme pas deux. Je ne comprends rien du tout à ce qu’il vient de se passer mais j’espère qu’une explication va vite arriver. Je regarde l’œil de Quentin pour voir les dégâts une fois qu’il est assis et pars dans la cuisine pour aller récupérer des glaçons pour les mettre dans une poche. Benoit ma suivie.
- C’est quoi ce bordel avec Quentin. Je te croyais seul pour te souvenir des grand-parents et non batifolé avec ce Don Juan des vacances.
Je regarde Benoit incrédule par son ton vénéneux qu’il vient de déverser sur Quentin. Je pensais qu’ils était ami mais j’ai du rater un chapitre.
- Hmm, pardon ! Je crois que tu n’as rien à me dire depuis l’âge de ma majorité et surtout depuis qu’on ne se voit plus assez souvent.
- Tu joues à quoi avec lui. Sérieux ! Tu crois qu’il va rester auprès de toi alors que tu viens seulement d’arriver. Il t’a déjà sauté dès ton arriver tu crois vraiment qu’il va te suivre dans ta petite vie en Bretagne.
Je regarde Benoit d’un air surpris et le frappe. Je n’atteins pas ma cible. Benoit a saisi mon poignet et le maintien fermement.
- Lâche-moi Benoit ! Tu débarques ici sans prévenir alors que tu savais que je voulais être seule au chalet. Ta venue n’a rien à voir avec moi donc dis-moi plutôt ce que tu viens faire ici. Mais avant, je vais voir Quentin est m’assuré qu’il n’a rien à cause de toi.

Je me dirige vers le salon où j’ai laissé Quentin mais Benoit me maintien le bras pour ne pas que je retrouve Quentin. Je le regarde méchamment et il me lâche dans un souffle. J’entends la porte d’entrée claqué. Je me précipite dans le salon et ne trouve pas Quentin. Je me prends une gifle monumentale par sa désertion alors qu’on a passé quelques jours ensemble merveilleusement bien. Je me retourne vers Benoit pour lui faire face.
- Put*in, tu fais ch*er Benoit ! Tu ne peux pas me laisser vivre ma vie sans tant mêler un temps soit peu.
- T’es sérieuse. Je viens de te sauver la mise et tu me remercie comme ça !
Je le regarde interloquer comme si il lui manquait une case. Je préfère quitter la pièce et me réfugier sur le palier de l’escalier pour m’y réfugier. Benoit ne me lâche pas d’une semelle et tente de me faire entendre raison.
- Tu ne le connais pas comme je le connais Colleen. Il va se servir de toi comme il s’est servi de toutes les femmes avec qui il est sorti. Enfin, je veux dire coucher.
Je ne réagis pas à ce que me raconte Benoit et me réfugie tant bien que mal sur ma banquette. Benoit ne me lâche pas d’une semelle et tente une dernière confrontation.
- Depuis combien de temps vous êtes tous les deux enfermés dans le chalet. Je n’espère pas depuis le début de la tempête. Je te croyais plus intelligente.
Je me lève d’un bon et lui assène :
- Tu n’es pas mon père et pour l’instant tu n’es pas mon frère vu ce que tu me balances. Tu crois que je ne sais pas qui est Quentin depuis le temps que j’ai passé mes dernières vacances ici. Je sais qu’il couchait n’importe où. Tu le sais aussi bien que moi car vous vous aidiez mutuellement à choper des meufs. Tu crois que je suis né de la dernière pluie. Tu t’es vu débarquer ici pour protéger ta chère soeur que tu ne vois même pas et dont tu ne prends aucune nouvelle. J’ai mes limites tu sais Benoit et il serai temps que tu partes là où tu es attendu car je ne veux pas de toi ici.
En nage après ma tirade envers mon frère, je m’effondre sur la banquette.
- Je vais chercher mes affaires car je comptais passer Noël avec toi pour que tu ne sois pas seul. Je crois que j’aurai du te prévenir.
Benoit reste en face de moi mais je ne réagis pas à ces paroles qui m’écrasent les épaules. Je voulais juste être seule ici.
Benoit part et je me déloge de ma place.

Une fois dans ma chambre, je m’enferme pour ne plus voir mon frère. Je sais que je suis puérile mais je ne veux pas le voir et surtout pas l’affronter maintenant. Le départ de Quentin m’a fait mal mais je comprends son départ. Je ne sais pas ce qui s’est passé entre eux pour qu’il se haïsse à ce point. Me retrouver entre eux m’épuise déjà et j’espère pouvoir revoir Quentin même si c’est un doux rêve.

Quelques jours plus tard, Quentin n’est jamais revenu même si j’entendais régulièrement le moteur d’un véhicule sur le sentier qui mène au chalet. Benoit est toujours au chalet. On se côtoie tant bien que mal. Nous sommes allé plusieurs fois au village pour refaire le plein de vivre et également aller sur la tombe de mes grand-parents. Benoit aime s’y rendre le soir pour aller au bar et rentre ivre et parfois accompagné. Je ne comprends pas ce qu’il reproche à Quentin alors qu’il fait la même chose. Certes, je suis sa soeur mais ça ne lui permet pas de me faire du tort.

Un soir alors que le temps s’est radouci, je me rends au village pour passer un peu de temps dans la seule librairie du village pour trouver de quoi m’occuper entre deux discussions avec Benoit. En caisse, j’aperçois un flyer d’un café. Je m’y rends et découvre un lieu très cosy où peu de personnes sont attablé. Je m’installe à une table proche de la baie vitré et consulte la carte. Une fois que le serveur a pris ma commande, je regarde l’extérieur et mon regard tombe sur Benoit et Quentin en grande conversation. Leurs gestuelles montrent qu’ils ne sentent pas agressé. Je les épis encore un peu mais ne voyant pas trop ce que je peux faire ou entendre de là où je suis, je récupère mon livre et reprends ma lecture.

Le serveur dépose ma commande et retourne au comptoir non sans dire bonjour au nouveau client qui est entre. Je n’ai toujours pas levé mes yeux de mon roman pour entamer mon thé ou le carrot cake que j’ai pris. Mon roman me tient tellement en haleine que je ne remarque que quand j’ai fini les deux chapitres qu’une personne se retrouve sur la chaise libre. Prise d’un léger sursaut quand j’aperçois qui se trouve en face de moi avec un café à la main.
- Salut ma belle !
Quentin se trouve en face de moi avec un sourire au lèvre. Ne sachant pas trop comment réagir, je préfère prendre mes affaires et partir sans lui adresser un mot. Je n’ai plus l’âge de jouer avec des personnes qui se croient un peu au-dessus de tout le monde.
À l’air libre, je respire un bon coup et part en direction de ma voiture. Quentin me rattrape.
- Je m’excuse Colleen. Je n’aurai pas du partir comme un voleur. Je ne voyais pas comment m’en sortir avec ton frère.
Je regarde Quentin et le contourne. Je pars avant qu’il ne me retienne une fois de plus. Mais, Benoit m’arrête dans mon élan et me tient dans ses bras.
- Je pense que tu devrais laisser une chance à Quentin de s’expliquer sur son départ l’autre jour. Je crois que tu apprécierais qu’on s’est enfin expliqué. Prends le temps de parler avec lui.
- Je n’ai d’ordre de recevoir de personnes. Toi y compris. On a certes pu discuter tous les deux mais je ne veux plus qu’on se mêle de mes affaires. Donc laissez moi tranquille tous les deux. À ce que je vois, vous vous êtes rabiboché et grand bien vous fasse. Sachez que ça va être plus dure avec moi.
Je regarde Quentin et Benoit à tour de rôle pour qu’ils comprennent qu’ils ont été trop loin. Puis, partir sans rien dire comme un voleur, très peu pour moi. Soit tu assumes, soit tu dégages. J’ai préféré la deuxième option pour me protéger.
Je me dirige enfin vers ma voiture et prends la route du chalet.

J’ai l’impression d’avoir fait une erreur en ne voulant écouter aucun des deux. J’ai surtout envie de rester seule avec mes idées et mon morale à zéro. En arrivant au chalet, un nouveau véhicule est devant le chalet. Je crois que ces vacances ont été plus que mouvementé jusqu’à maintenant. Je crois que c’est loin d’être fini …

L’histoire est courte et j’en suis désolé. J’espère me rattraper pour la prochaine histoire. Je laisse une fois encore mon historie en suspens mais c’est pour vous mettre un peu plus dans l’ambiance de Noël.

____Et vous, quel est votre Noël en famille ?

Bonne journée !
Meline

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