Depuis mon arrivée au chalet, je suis la plus heureuse. La neige est au rendez-vous. La salle commune avec leurs grands canapés et la cheminé allumée me rend joie. Tout comme les odeurs qui sortent de la cuisine. Mais je suis tellement repue de fatigue que m’installai dans le canapé sous la fenêtre en regardant la neige tombé entouré d’un bon plaid, d’un chocolat chaud et de biscuits me renvoie dans mes souvenirs.

Depuis ma plus tendre enfance, je passais mes vacances de noël à la montagne chez mes grand-parents. Ils étaient tellement heureux de nous avoir auprès d’eux qu’ils nous gâtaient à chaque fois.

Mon frère, Benoit, et moi, Colleen, on était content de passer ces vacances auprès d’eux à la montagne où la neige nous accueillait à chaque fois.

Maintenant que je suis adulte, mes grand-parents sont morts. Le chalet où nous allons enfants va être vendu. Nous avons chacun un train de vie différents et nos parents ne voulaient pas le garder. Donc, à quelques semaines de Noël, je me rends dans ce chalet retiré en pleine montagne pour profiter une dernière fois du chalet.

Sur la route, je fais le plein de gourmandises, de plaids, de nouveaux vêtements chauds et d’un peu de bois pour allumer la cheminé. Le reste est dans mes valises garnies de victuailles et de vêtements pour être à l’aise pendant mes vacances. Les musiques de Noël défilent tout comme les paysages. Je n’ai qu’une hâte, c’est d’arriver et enfin me poser dans mon endroit préféré dans la maison. La banquette sous la fenêtre.

D’ici trente minutes, je serai arrivé au chalet. Je vais faire une halte juste avant qui va me prendre un peu de temps avant la tombé de la nuit. La tombe de mes grand-parents se situent dans un petit village à une demi-heure environ du chalet. Je n’ai pas eu le temps d’y retourner depuis leur mort, il y a quelques années déjà. La tombe se situe dans le caveau familiale où mes parents ont décidé de ne pas se faire enterrée à leur mort. Entre eux, il y a eu une cassure et depuis, le gouffre ne s’est jamais reconstruit. Le caveau est propre et nettoyer. Il est même rempli de fleurs. Je suis heureuse de voir que des personnes continuent à entretenir cet endroit funeste. Après mettre recueilli et leurs avoir un peu parlé, je me dirige vers le seul endroit où je peux savoir qui s’occupe des tombes.

Je déambule dans les allées du cimetières où des tombes récentes côtoient des tombes anciennes. Ne trouvant pas la personne qui s’occupe de l’entretien du cimetière, je rebrousse mon chemin pour me rendre une dernière fois dans le caveau. En arrivant, je me rends compte qu’il y a des personnes. Je reste en retrait pour ne pas les déranger mais j’ai du faire trop de bruit car un jeune homme se retourne. Il me regarde intensément sans gêner la dame qu’il accompagne. Je commence à reculer pour ne pas les déranger mais le jeune homme ne le voit pas d’un très bon œil ce retrait. Je le vois dire quelque chose à la dame qui ne se retourne pas et il se dirige droit vers moi qui commence à prendre la fuite.

Me dirigeant vers ma voiture d’un pas rapide, je suis retenu par la main du jeune homme sur mon bras. Je me retourne brusquement et lui dit d’un ton dure :

- Que me voulez-vous ?

Il semble étonné et se rapproche de moi, un brin curieux et tout en me maintenant m’annonce :

- Comment vas-tu Colleen depuis le temps ?

- Mais, … mais, on se connaît ? dis-je sur le ton de la surprise.

Il me regarde bien en face comme ci on se connaissait depuis des années ce qui est quasiment impossible car avant que mes grands-parents meurent, je ne venais déjà plus au chalet. Il reprend :

- Je vois que tu m’as oublié ! Je vais donc te rafraîchir la mémoire, tout en me regardant avec un petit sourire au coin des lèvres. Je suis Quentin, le petit fils de la dame de la maison rouge. Ma grand-mère faisait de la broderie et tu aimais venir regarder son travail.

Tout en continuant de le regarder et lui de me tenir le bras, je me remémore mes vacances dans ses montagnes. Tout en essayant de me dégager de sa poigne, je me souviens d’un petit garçon gringalet qui aimait bien jouer avec Benoît mais qui ne voulait pas de fille dans leurs pattes. Je fronce les sourcils et le regarde bien droit dans les yeux et annonce :

- Tu peux me lâcher, je n’irai nulle part. Je me souviens bien d’un garçon mais ça fait un bail qu’on n’est plus venu avec mon frère pendant les vacances de Noël. Donc, si c’est bien toi, tu n’as pas changer.

Je regarde mon bras et lui lance un regard noir pour qu’il comprenne son méfait. Mais il semble plus amusé que de me lâcher. Je serres les dents et tente une nouvelle fois de me dégager sans succès. Une petite voix fluette nous fait sursauter.

- Quentin, lâche le bras de la demoiselle. Tu vois bien que tu l’effraie !

Il regarde sa main et mon bras et le lâche enfin.

- Merci beaucoup Madame d’être intervenu.

Elle semble perplexe quand elle me regarde et se met à sourire.

- Oh, mon chou, vous êtes de retour parmi nous pour les fêtes. Et votre frère, il est avec vous ?

Je me rappelle de la voisine de mes grands-parents et cette petite dame a toujours été accueillante et bienveillante avec moi tandis que mon frère et son petit-fils ne voulaient pas jouer avec moi. Ma grand-mère aimé bien aller chez-elle quand le temps lui permettait pour papoter entre femme comme elle disait très bien.

- Oui, je suis de retour mais seulement moi. Mon frère travaille et il ne me semble pas qu’il va revenir pour les fêtes. Je vais donc être seule.

Je lui souris contente de voir qu’elle n’a pas changé même si les années ne lui ont pas rendu hommage. Je m’aperçois soudain que la nuit commence à tomber et qu’il me reste encore un peu de route pour enfin me reposer après la route effectuer.

Je commence à m’excuser auprès d’eux de la route et du ménage qui m’attend. La vieille dame me sourit et comprend tout à fait que je veuille partir avant que la nuit tombe complètement. Elle me souhaite une bonne fin de route tout en m’enlaçant. Son petit-fils qui était restait en retrait pendant la petite discussion avec sa grand-mère me regarde toujours avec des yeux rieurs et me salue en hochant la tête.

Une fois de retour dans ma voiture en soufflant un bon coup. J’allume la voiture et met le chauffage à fond. Dans mon rétroviseur, je vois Quentin raccompagner sa grand-mère non sans lancer un regard vers ma voiture. Je m’engage sur la route en faisant attention au verglas et à la neige qui commence à tomber. Je suis heureuse d’avoir revue cette petit dame et j’aurai presque envie de lui rendre une petite visite après m’être installée pour quelques semaines. Les virages et les arbres défilent et je commence à apercevoir le chalet en hauteur. Je souris, heureuse de retrouver ce chalet après toutes ces années.

Je me gare enfin sur la seule place dégagé devant le chalet. J’avais appelé la personne qui était en charge du maintien du chalet que j’allais revenir et elle s’est occupé de faire dégager la route ainsi que d’aérée un peu le chalet. J’ai hâte de retrouver mes repères d’enfant dans ce chalet où j’ai passé de magnifique vacances de Noël loin de mes parents.

J’affronte le vent et la neige qui a bien grossi depuis que j’ai quittée le village et entre enfin dans le chalet. Comme je m’y attendais, le chalet sans le renfermer et est rempli de poussières. Avant d’emmener mes valises, je vais commencer à remplir le frigidaire des victuailles que j’ai acheté sur la route et je m’attaque au feu de cheminé avant de mourir de froid. Une fois que le feu prend, je me dirige vers la chambre de mon enfance et commence le nettoyage tout en aérant la pièce. Une demi-heure plus tard, la chambre est propre. Heureusement qu’elle est petite car sinon j’aurai passé une heure voir plus. Mais maintenant, je m’attaque au salon et à l’escalier où ma banquette m’attend sagement. Je m’attendais à beaucoup plus de poussières sachant que mes parents ont arrêté de payer la femme de ménage. Ça me prend tout de même une grosse heure. Je commence à voir faim mais avant, je dois aller voir les toilettes et la salle de bain pour voir si le ballon d’eau chaude a bien été allumé et que tout fonctionne correctement avant de commencer le ménage de ses pièces. En rentrant, je hurle en voyant la grosse araignée suspendu sur le rideau de douche qui est dans un triste état. Je m’aperçois rapidement que cette dernière est morte. Une fois tout vérifié et nettoyé, je vais enfin me poser devant la cheminée pour manger un petit truc rapide que j’ai pris sur la route. Vu qu’il n’y a pas d’internet et que le poste de télévision est de la vieille génération, je mets en route le poste radio où de la musique de Noël se déverse.

Une fois repu et prise de fatigue, je prends une douche rapide et vais me coucher. Demain est un autre jour …

Le lendemain, je me réveillé transi de froid. La cheminée est rempli de cendres et plus une bûche craque. Je m’empresse de la nettoyer et de la rallumé. Ça me prend quand même une dizaine de minute mais au moins, je suis bien réveillé et reposé. Je vais faire une toilette rapide et me rend rapidement compte que le chauffe-eau ne fonctionne plus. J’espère pouvoir le faire fonctionné sinon je suis bonne pour appeler à l’aide. Mais avant, je vais petit-déjeuner dans le seul endroit où je sais que rien ne peut m’arriver tout en contemplant l’extérieur et sa neige qui a envahi ma belle montagne. Une fois mon plateau rempli de mes mets de prédilections pendant les vacances, je me rends à la banquette dans l’escalier où j’ai la vue la plus magique que je n’ai jamais vu ailleurs. J’y avais déjà laissé mon roman et mon plaid so british mais tellement douillet. M’installant confortablement, j’observe les alentours et pas un bruit à part le feu de cheminée qui crépite. Je sens que ma matinée va se passer comme je l’ai voulu et attendu depuis mon adolescence. Un moment cocooning dans mes montagnes chéries.

Je me réveille en sursaut en entendant un moteur tout près du chalet …